Hunawihr, 24.07.16
© Danièle Momont
Rêve. J'ai rendez-vous — elle ne comporte que deux tables — à la terrasse d'un café avec un écrivain, que je repère depuis le rond-point au centre duquel je me trouve au début du rêve et qu'il me reste à traverser pour le rejoindre. Physiquement situé entre l'avocat Gilles-William Goldnadel et le comédien Grégoire Bonnet, il fulmine, m'expose qu'un tenant de la littérature très conventionnelle l'a raillé, qu'il s'en veut d'être furieux mais qu'il l'est. Il m'a traité de Fafi, comme si c'était une insulte, pauvre type. Fafi... D’où je déduis (sur ce sujet le rêve ne me dit rien) qu'il s'agit d'une école ou d'un courant littéraire attaché à une certaine avant-garde. Plus tard, ailleurs sans qu'on sache où, l’écrivain me montre son livre, me conseille en l’ouvrant de toujours élire, comme lui, pour mes propres travaux un éditeur soucieux de la qualité du papier. Il se met à feuilleter son livre en l’orientant de manière à m'en révéler le contenu, s'arrête à une double page illustrée. Cela ressemble à une carte céleste, dans les tons orangés, où chaque fois que l’écrivain me désigne un astre de l'index, en pressant un peu le papier, celui-ci émet une lueur vague. En bas à droite, il m’indique un volcan sidéral, depuis le cratère duquel le dessinateur a figuré les trajectoires en orbes de corps qui s'en sont trouvés éjectés. Suivant du doigt ces trajectoires à mesure qu'il me nomme les individus qui les ont décrites, l'écrivain me dit à droite Jésus, à gauche Joseph. À gauche Abraham, à droite Jésus. À gauche Moïse, à droite Jésus.
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