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26.04.16 – journal

Paris, 28.10.14
© Danièle Momont

Rêve — Une Africaine en boubou me reçoit chez elle en compagnie de ma mère, + jeune qu’aujourd’hui & bien portante ; de ma tante, + jeune qu’aujourd’hui & amène. Elle nous montre sa chambre, dont les fenêtres, petites mais en rangée de trois ou quatre, donnent sur ce que j’identifie comme le lac Daumesnil, quand il a pourtant toutes les apparences de la Serpentine au bord de laquelle Joëlle & moi avons marché à Hyde Park, en l’an deux mil quatorze.

Prononcer à haute voix le nom de certaines choses que j’aime, « remède empirique conseillé par un psychiatre » ? (je lis Dalva)

Les Témoins (André Téchiné). Manu mourant, presque aveugle, demande à être conduit en bord de Seine, pour les bateaux-mouches dont il ne distingue plus que l’éclat des projecteurs. Me revient en mémoire le feu des boucliers dans Salomon et la reine de Saba, me revient en mémoire notre promenade sur la Seine, qu’à sa demande en l’an deux mil quatorze j’avais offerte à Joëlle le soir de son anniversaire avant le restaurant, lors de laquelle nous avions appelé ma mère, qui déjà souffrait & dont peu après on m’annonçait la condamnation médicale. Il ne sera pas après la mort de la mère que les pies pour me la rappeler. Pendant combien de temps après la mort de la mère faudra-t-il exister dans ce drôle de petit monde privé (deux fois privé) où quasi tout me la désignera de l’index ?

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