Bibi, 1975
MESSAGE DE SERVICE
Ce qu'on peut nommer « rentrée » :
quelque chose dans ce drôle d'été dont l'août, tant s'en faut, ne donna pas toujours dans la rigolade, dans ce drôle d'été-là quelque chose par bonheur s'est décuplé, découplé. Alors je souffle & reprends. Je reprends non plus « l'affreux harnais » de monsieur Songe mais un collier joyeux — enfin je m'apprête à manger le beau livre que Frédéric-Yves Jeannet m'a fait parvenir depuis très loin durant l'été ; enfin, aussi, les Inévitables bifurcations de Lambert Schlechter — l'insatiable curiosité d'apprendre qui seule sauve un peu du monde tel qu'il ne va pas — dans la même nécessité de connaître mieux, de prendre des nouvelles de ce qui tourne peu rond (de ce qui hausse, aussi, opiniâtrement), revenir encore, toujours, aux textes de Jacques-Henri Michot. Lire, lire, lire — les bels & bons Kafka traduits par Laurent Margantin — lire, lire, lire. Lir&crire. D'autres choses, tout un tas, à faire — reprendre à zéro l'apprentissage du portugais du Brésil trop tôt & trop vite avorté ; aimer qui j'aime & qui m'aime ; écouter, regarder ; opposer pour jamais, à la poignée de minus habens que j'ai croisés, à d'autres peut-être que je croiserai encore, ma plus profonde indifférence. « La vie, l'amour, la mort. » Et puis, parmi plusieurs, un projet littéraire auquel cette photo de profil n'est pas étrangère. Avanti.
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